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À REGARDER | DEMAIN J’ARRÊTE !

« Demain, j’arrête ! » est une mini-série documentaire en quatre épisodes, chacun explorant une addiction à des substances ou comportements légaux. Portés par des personnalités ayant vécu et surmonté leur dépendance, ces épisodes mêlent témoignages intimes et éclairages d’experts. La série aborde successivement l’alcool, le tabac, le sucre et les jeux d’argent.


MISE EN AVANT DE L’ADDICTION COMPORTEMENTALE : LES JEUX D’ARGENT ET DE HASARD (EPISODE 4)


Dans cet épisode, Phillipe Lellouche témoigne de son ancienne addiction aux jeux d’argent et de hasard des casinos. Il témoigne de son choix radical de sevrage en expliquant qu’il s’est lui-même rendu dans un commissariat afin de se faire interdire de casino pour une durée de 15 ans.


L’épisode mêle son récit de vie à des interviews de psychologues et d’addictologues afin de décortiquer les mécanismes psychologiques, neurologiques et sociaux impliqués dans l’addiction au jeu. Ainsi, cet épisode permet d’expliciter les processus de récompense, l’illusion de contrôle, et le besoin de relance propres au jeu excessif.


Historiquement pratiqués dans les casinos, les jeux d’argent et de hasard se popularisent désormais sur internet. Ils sont alors accessibles partout, à n’importe quel moment de la journée, démultipliant ainsi leur potentiel addictif. Les plus jeunes sont les plus concernés par ce nouvel usage des jeux d’argent : deux jeunes hommes partagent leur vécu d’une utilisation excessive des jeux en ligne, des parcours bien différents de celui de Philippe Lellouche.


Enfin, le témoignage de Phillipe Lellouche permet aussi de comprendre son cheminement vers une prise de conscience de son usage problématique, et qu’il y a toujours de l’espoir pour sortir d’un cycle addictif.

 

COMPRENDRE L’ADDICTION COMPORTEMENTALE AUX JEUX D’ARGENT ET DE HASARD


En 2023, 51.6% des Français âgés de 18 à 75 ans ont participé à au moins un jeu d’argent ou de hasard (OFDT, 2023). Les jeux de tirages (loto, euromillions) restent les plus populaires, suivis par les jeux de grattage. Parmi les joueurs annuels, 5% sont classés comme « à risque » ou « à comportement problématique ».


Sur le plan économique, le secteur a atteint un niveau record en 2023 avec un produit brut des jeux (PBJ) de 14 milliards d’euros. Les jeux en ligne représentent une part importante de ce marché et comptent pour 2,6 milliards d’euros du PBJ, notamment grâce aux paris sportifs.


Contrairement aux addictions à des substances (comme l’alcool ou la nicotine), les jeux d’argent relèvent d’une addiction dite comportementale. Cela signifie que ce n’est pas une molécule qui provoque la dépendance, mais le comportement en lui-même, répété de manière compulsive malgré ses conséquences négatives. Les jeux activent les mêmes circuits de récompense dans le cerveau que certaines substances, notamment le système dopaminergique. Chaque mise, chaque victoire ou même l’espoir d’une victoire, libère un « shot » de dopamine, ce qui renforce le besoin de rejouer. Cette mécanique de renforcement est souvent amplifiée par des techniques de jeu conçues pour maintenir l’engagement, comme les gains aléatoires, les quasi-gains ou la gratification immédiate. La frontière entre loisir et addiction peut donc s’effacer rapidement, sans que la personne ne s’en rende compte.

 

Pour en savoir plus sur l’addiction aux jeux d’argent et de hasard, visionnez notre rendez-vous de la COREADD : Du plaisir au piège : voyage au coeur du trouble du jeu.



Sources


Anysia PAGLICCIA
Anysia PAGLICCIA

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