À REGARDER | PEUT-ON DESACTIVER LES ADDICTIONS ?
- coreadd
- 29 oct.
- 5 min de lecture
4"2 - La réponse à presque tout
Série documentaire scientifique d’ARTE

UNE SERIE POUR REPONDRE AUX GRANDES QUESTIONS DE LA SCIENCE
« Vivons-nous dans un multivers ?
Perdons-nous le contrôle sur l'IA ? Pourquoi pleurons-nous ? »
Pour le savoir, rendez-vous dans 42, la série documentaire scientifique d’ARTE. Clin d’œil au Guide du voyageur galactique de Douglas Adams dans lequel le nombre 42 apporte la réponse ultime, elle décortique des questions existentielles, et a réponse à tout... ou presque. »
Depuis la création de cette série documentaire, ce ne sont pas moins de 218 épisodes qui nous sont proposés pour tenter d’apporter des éléments de réponses, de croiser des regards d’experts ou d’ouvrir simplement des portes vers des solutions en cours de réflexion, parfois encore dans la confidentialité des laboratoires de recherche.
GUERIR DE SON ADDICTION : UNE PROMESSE SCIENTIFIQUE ?
La phrase d’accroche dudit épisode était la suivante : « Les avancées scientifiques permettront-elles à l'avenir de guérir définitivement de son addiction ? »
"En 28 minutes, ce documentaire présente des données chiffrées qui éclairent le contexte actuel de consommation de substances psychoactives, ainsi que des changements majeurs ayant eu un impact marqué sur les usages et leurs conséquences."
Entre autres :
On constate qu’iI y a une trentaine d’années les consommateurs dépendaient de la disponibilité de leur dealer, mais aujourd’hui il est à portée de mains via son smartphone ou son ordinateur. La disponibilité omniprésente des produits facilite le passage à l’acte, mais complique également considérablement la sortie de l’addiction.
Un deuxième exemple de changement est porté à notre connaissance, et reste souvent ignoré des usagers actuels : par le passé les produits du cannabis contenaient 1 % à 2 % de THC. Aujourd’hui le cannabis vendu en Europe contient 22,3 % de THC.
Puis, rapidement dans les débuts du documentaire, un focus est réalisé sur la problématique du Fentanyl.
FENTANYL, UN CONSTAT ALARMANT ET DRAMATIQUE
« One pill can kill » Une seule pilule peut tuer, tel est le slogan choisi par la DEA. Pour information, la Drug Enforcement Administration (DEA) « l’Administration de contrôle des drogues » est l’organisme d'application de la loi dépendant du département de la Justice des États-Unis, qui est chargée de lutter contre le trafic et la distribution de drogues aux États-Unis. La DEA est également l'organisme responsable de l'application de la loi sur les substances réglementées au niveau national, partageant ainsi une compétence concurrente avec le Fédéral Bureau of Investigation (FBI).
Elle est l’unique responsable de la coordination et de la poursuite des enquêtes aux États-Unis sur la drogue, tant au niveau national qu'à l'étranger.
« Le Fentanyl est un produit de synthèse, c’est un opioïde cent fois plus puissant que la morphine, c’est un médicament très efficace. Il est utilisé en anesthésie et pour ses effets anti-douleurs, c’est un très bon médicament s'il est utilisé en tant que tel ; s’il est détourné, il peut être mortel. En 2021, plus de 70 000 américains sont morts d’une overdose d’opioïdes soit 30 000 de plus que de victimes de la route. La majorité de ces décès était due au fentanyl, particulièrement difficile à doser car l’écart entre la dose récréative et la dose léthale est infime. »
La situation aux Etats-Unis a pris la tournure dramatique que l’on connait, elle évolue depuis plus de dix ans en une grave crise des opioïdes.
Des campagnes de sensibilisation furent nécessaires devant la multiplication des overdoses d’adolescents et des jeunes adultes par absorption de Fentanyl. On sait également qu’il existe un risque que cet opioïde de synthèse soit dissimulé dans des pilules de contrefaçons (risque pour les adolescents et jeunes adultes), qui sont souvent présentées comme des anti-douleurs à base d’oxycodone.
NB : 1,6 tonnes de Fentanyl suffiraient à éradiquer la totalité de la population terrestre
La DEA a lancé ce slogan percutant pour sensibiliser le grand public et en particulier les plus jeunes, sur les risques de consommation de ces substances mais également sur l’origine des produits (alerte sur les achats via les réseaux sociaux en particulier).
UN VACCIN POUR NEUTRALISER LES EFFETS DU FENTANYL
C’est dans ce contexte que le documentaire nous invite dans l’université d’Houston aux EU où celle-ci a annoncé le projet d’un essai clinique à venir, pour tester un vaccin contre le Fentanyl avec un antigène de ce dernier.
Le test sur les animaux a déjà été réalisé avec succès sur l’animal, le but étant que les anticorps formés se fixent à l’opiacé en cas de consommation et empêchent la molécule de passer la barrière hématoencéphalique et donc d’atteindre le cerveau. Les molécules ainsi restées dans le sang, sont filtrées par les reins et éliminées dans les urines.
Cet essai, mené en laboratoire, a montré qu’après plusieurs doses de vaccins, l’injection d’une dose de Fentanyl ne s’est pas accompagnée d’effets euphoriques, habituellement constatés.
En dépit de l’espoir porté par le projet, et en attendant la phase de test chez l’homme de cet essai clinique, il convient de rester prudent comme le soulignent certains experts d’addictologie. Cette phase de test chez l’homme devrait débuter fin 2025 en Europe.
NOUVELLES PISTES ET QUESTIONS ETHIQUES
Dans cet épisode, vous découvrirez les limites, les espérances autour de ce vaccin contre le trouble de l’usage du Fentanyl mais également le parallèle avec d’autres thérapeutiques comme le sémaglutide qui se travesti en GLP-1, l’hormone de la satiété, et ainsi joue un rôle anti-craving dans la prise alimentaire. Cette action qui écrase le besoin impérieux de prise alimentaire excessive, montre un effet sur le phénomène de l’addiction contrairement au vaccin contre le fentanyl, qui lui ne joue pas sur l’envie de consommer mais les effets de la substance.
Ces traitements utilisés dans l’obésité avec un encadrement et un contrôle précis, sont-ils également envisageables pour d’autres troubles de l’usages ou du comportement ?
Ce sont autant de questionnements et d’éléments de réflexions qui vous sont proposés dans cet épisode qui mêle un retour sur les bases nécessaires pour comprendre ce qu’il se passe dans le cerveau quand il y a addiction mais également les recherches et travaux scientifiques capables d’espérer un jour les désactiver.
Enfin que serait cette quête de réponse sans la place du questionnement de la liberté individuelle, de la responsabilité des actes de chacun et des conséquences dans notre société, et bien entendu de notre bagage génétique et du rôle de l’environnement qui nous accompagne tout au long de notre évolution ?
Pour aller plus loin :
ARTE reportage Fentanyl USA : San Francisco malade du Fentanyl | ARTE Reportage
Les rendez-vous de la COREADD - Les Opioïdes : que savoir ? https://youtu.be/PlXbwsh9p8U?si=Xf9L4YSvOMNgJiu5
Radio France : Crise des opioïdes : un anticorps contre le fentanyl Crise des opioïdes : un anticorps contre le fentanyl | France Culture


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